L’association Fanch Vidament peintre paysan a été créée à l’aube de l’été 2020, sous l’impulsion d’une des filles du peintre, avec une équipe de bénévoles. Celle-ci nous raconte ici son cheminement et ses motivations.

« Il y a 15 ans, en voyage à l’autre bout du monde, j’ai pris la décision qu’à mon retour en Bretagne je recenserai les tableaux de mon père, Fanch Vidament.

Suite à son décès en 1982, ma mère a fait réaliser la reproduction à la main au pochoir d’art, par des spécialistes, six tableaux, et a continué les expositions pour partager son œuvre avec le plus grand nombre. Plus jeune, je n’étais pas très sensible à ces expositions, ayant toujours été entourée des peintures de mon père que ce soit à la maison, et dans celles de la famille ou chez des amis. Je préférais vivre parmi ses toiles, plutôt que de les voir exposées dans un lieu qui me paraissait sans âme en comparaison de nos lieux de vie.

Ainsi j’ai préféré participer à l’inventaire de son œuvre, auprès de ma mère, cela me permettait de découvrir de nouveaux tableaux, et de rencontrer ceux qu’il l’ont connu. Aussi, en 2006, je suis partie sur les routes du Finistère pour rencontrer un couple d’amis de mon père qui possédait trois tableaux. M’accueillant, ils ont été submergés par l’émotion, moi sa fille qui ne l’ai pas connu. Cette rencontre aura été la première mais aussi la dernière, de cette première démarche : je n’étais pas prête.

S’écoule une période où ce souhait d’inventaire ne se traduit pas en actes, je laisse ma mère avancer sur l’inventaire. Jusque qu’à il y a quelques temps, où avec l’appui d’une amie, nous concrétisons les premières démarches de création d’un site avec recherche de partenaires, et écriture du projet. Les choses se concrétisant, la création d’une association devient évidente.

J’ai donc proposé aux personnes déjà engagées sur ce projet, de constituer une association. Nous l’avons nommé « Fanch Vidament peintre paysan », dans l’objectif de faire découvrir et redécouvrir Fanch Vidament : son œuvre, son parcours et sa personne. Il va s’agir d’établir l’inventaire de ces réalisations, d’en faire un catalogue raisonné, mais encore de collecter des témoignages. Je suis heureuse que cette association soit née. »

Elisa, co-présidente de l’association